Article de presse du 24 avril 2009 - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Les débuts prometteurs de Profilage
TF 1, 20 h 45, série. Julie Lescaut (Véronique Genest) n'a qu'à bien se tenir. Une autre rousse flamboyante a fait ses débuts hier sur TF 1. Celle-là porte des robes et des manteaux colorés, des chaussures à talons et affiche une furieuse tendance à penser à voix haute, au risque d'irriter son monde. Etrange apparition que celle de Chloé Saint-Laurent (campée par Odile Vuillemin), héroïne de « Profilage », la série qui entend dépoussiérer le rayon polar de la Une. A lui seul, le personnage décalé de cette psycho-criminologue dans la lune, douée mais maladroite, assure le renouvellement du genre. Effet de surprise garanti quand elle a débarqué sur la scène du crime en ébauchant ses premières théories sur la personnalité de la victime une inconnue défigurée dans le premier épisode, un cancérologue empoisonné dans le deuxième et de son agresseur, via des « visions» façon flash-back.
Obligé d'accueillir le drôle d'oiseau dans son équipe, le commandant Matthieu Pérac (Guillaume Cramoisan), policier de terrain rigoureux et ultrarationnel, a bien failli en avaler son insigne! Dès leur rencontre, le duo promettait d'être explosif. Le classique jeu du chat et de la souris a fonctionné à plein. «
Profilage» joue donc sur les opposés et la psychologie (ici, même les tueurs ne sont pas vraiment des monstres) plus que sur l'action spectaculaire. Ajoutez le mystère entretenu sur le passé des deux héros, une réalisation dynamique et des intrigues qui, à défaut de briller d'originalité, explorent les liens filiaux comme les thèmes de société (hier, la fille cachée d'une prostituée, l'abandon, la médecine parallèle…).
Ces débuts aiguisent l'appétit sans pour autant dérouter les fidèles des flics de quartier et autres experts scientifiques.