Article de presse du 23 avril 2009 - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Elle sonde l'âme des criminels.
Avec sa chevelure rousse, sa fine silhouette montée sur des talons qu'elle maîtrise mal et ses robes courtes branchées, Chloé Saint-Laurent semble à mille lieues des habituels flics de TF 1, façon « Julie Lescaut ».
En débarquant ce soir, l'héroïne de « Profilage » (20 h 40) annonce un renouvellement des polars de la chaîne privée. Place à un personnage décalé (une psychocriminologue aussi douée que maladroite), à un duo explosif (Chloé va faire équipe avec un policier rigoureux et cartésien), à des enquêtes davantage portées sur la personnalité des victimes et à un visage encore méconnu des fidèles de la Une.
Une première série pour Odile Vuillemin, à qui de mauvaises langues susurraient pourtant qu'elle n'avait « pas la gueule de l'emploi »… Six épisodes sont en boîte. Et déjà douze autres en perspective.
« Je suis contre la personnalisation et je pratique l'autodérision, s'amuse cette chaleureuse comédienne de 32 ans. Pour “Profilage”, j'étais décontractée en passant les essais. Je viens du cinéma. Mais quand on vous propose un rôle comme celui de Chloé en vous laissant une liberté totale pour créer, on n'hésite pas. »
De ses tenues vestimentaires, dénichées à Londres, à sa démarche, Odile Vuillemin a tout inventé chez la profileuse. « C'est ce qui me fascine : construire les détails d'un personnage pour le rendre palpable. L'âme humaine me passionne. »
« La comédie ! Cela m'a pris d'un coup en arrivant à Paris » Voilà pourquoi, sans doute, elle se destinait à une carrière d'ethnologue. Rien à voir avec le milieu du cinéma, qu'elle a découvert en quittant Metz, où elle a grandi parmi quatre soeurs, un papa ingénieur et une maman au foyer.
« Après une prépa HEC, je me suis installée à Paris pour suivre des études de sociologie et de psychologie. Elles m'ont permis de m'ouvrir aux autres. »
En sus, Odile Vuillemin apprend le chinois et le tahitien pour visiter « d'autres cultures ».
La comédie ? « Petite, mon père disait que j'avais beaucoup d'imagination. Mais cela m'a pris d'un coup en arrivant à Paris. » Après quelques cours, elle décroche son premier rôle en 2001 dans « le Doux Amour des hommes », de Jean-Paul Civeyrac, et enchaîne courts et longs-métrages. Parcours atypique pour une fille qui ne l'est pas moins, brune pour jouer une Claudette dans « Podium » (de Yann Moix) en 2003, petite bourgeoise blonde dans « A tout de suite » (Benoît Jacquot) en 2004, rousse nature en jeune fille défigurée par l'ablation d'une tumeur dans « Double Face », une fiction de France 3. Voilà pour la façade.
Pour le reste, « la vraie différence, c'est de rester soi-même », assure cette jeune femme simple, adepte de sport, de musique pop-rock (qu'elle écrit).
Après le tournage de « Profilage », elle a pris l'avion pour la première fois, direction les Seychelles. « J'ai réalisé un rêve. D'habitude, je voyage dans ma tête. » Un autre point commun avec la criminologue de TF 1 qui, comme elle, ne demande plus qu'à convaincre les téléspectateurs…